Lettre d'information des Acteurs du Sport N° 459

Publié le 27 Juin 2014

Lettre d'information des Acteurs du Sport N° 459

Le centre aquatique d’Arras se chauffe aux eaux usées

par Emmanuelle Lesquel



Régime minceur sans efforts pour le centre aquatique. En optant pour un chauffage aux eaux usées, il réduit spectaculairement sa consommation de gaz. L’opération, gratuite pour la collectivité, devrait en outre permettre au glouton équipement de réduire de 60 % ses émissions de gaz à effet de serre (GES).

« Nous essayons d’amorcer la transition énergétique et de réduire nos émissions de GES partout où c’est possible. Pour l’Aquarena c’est en discutant avec Veolia (lire encadré ci-dessous), notre délégataire pour la gestion des eaux usées, que nous avons trouvé une solution d’approvisionnement en énergie renouvelable », explique le président de la communauté urbaine d’Arras (CUA), Philippe Rapeneau.

Le centre aquatique inauguré en juin 2012 a la chance d’être situé à moins de 50 mètres d’un gros collecteur d’eaux usées qui renvoie ces dernières vers la station d’épuration (step) située à 1 km à vol d’oiseau.

Consommations réduites, hiver comme été
« Il aura fallu environ 6 mois de travaux pour dévier les eaux du bassin d’orage vers une pompe à chaleur eau/eau, située dans le centre de balnéothérapie. Le dispositif sera finalisé fin juin. L’utilisation de gaz ne sera alors nécessaire que lorsque la température extérieure passera en dessous de 4 °C », détaille le directeur des services techniques de la CUA, Gaëtan Lechantoux. Les calories extraites des eaux usées vont ainsi réduire les consommations de gaz de 55 % en hiver et de 100 % en été.

Les 600 000 euros d’investissement nécessaires à l’installation d’Energido, la solution technique développée par Veolia Eau (voir encadré), ont été financés par l’Ademe à hauteur de 40 % et le reste par Artois eau, la filiale de Veolia eau détentrice du marché des eaux usées de la CUA. « Dalkia, qui exploite le système de chauffage de l’Aquarena, va payer à Artois Eau un loyer équivalent à l’économie réalisée sur la facture de gaz, ce qui remboursera leur investissement », se félicite Philippe Rapeneau très satisfait de cette cure offerte d’amaigrissement de la consommation d’énergie fossile.

Energido de Veolia répond à Degrés bleus de Suez
Energido, le procédé de Veolia développé avec Dalkia et la Sade et testé en grand en 2012 répond à Degrés Bleus, la technique de valorisation des eaux usées lancée avec succès par Suez Environnement. Le premier « Degrés bleus » a été installé en 2010, au centre aquatique de Levallois (120 kW) et a depuis été installé dans de nombreux établissements publics. La technique de Suez Environnement utilise pour les échanges de chaleur une plaque en inox plongée dans la canalisation d’eaux usées. Energido est, elle, basée sur une configuration déportée. C’est le contact entre une dérivation de la canalisation d’eaux usées et une canalisation contenant le fluide caloporteur qui permet l’échange thermique.

Chiffres Clés
  • Communauté urbaine d'Arras, 39 communes, 100 000 habitants
  • Puissance totale de la pompe à chaleur installée : 500 kW thermiques
  • Poste relevage : 110 à 150 m3/h d'eaux usées.
  • Economie d'énergie fossile : 150 000 kWh/an
  • Economie de CO2 : 280 tonnes par an
  • Le taux d’énergie renouvelable passe de 30 à 80%
  • Les émissions de gaz à effet de serre sont réduites de 60%



    http://www.courrierdesmaires.fr/36857/le-centre-aquatique-darras-se-chauffe-aux-eaux-usees-et-reduit-de-75-sa-consommation-de-gaz/?utm_source=newsletter-cdm&utm_medium=email&utm_campaign=newsletter-23-06-2014


Lettre d'information des Acteurs du Sport N° 459

Paris sportifs : cinq joueurs pros ont enfreint le règlement en misant sur leurs matchs

LE SCAN SPORT - La Ligue de football professionnel a révélé ce mardi que cinq joueurs professionnels avaient parié sur des matchs auxquels ils avaient pris part ces derniers mois. Des sanctions devraient tomber en juillet.

Par souci de transparence et la volonté de prévenir une dérive dans le domaine des paris sportifs en ligne, la Ligue de football professionnel a effectué un croisement des fichiers des joueurs professionnels avec celui des membres des sites de paris sportifs en ligne ayant reçu l'agrément de l'Arjel (l'autorité de régulation des paris sportifs en France). Sur 1539 joueurs de football recensés (Ligue 1, Ligue 2 et clubs de National ayant le statut professionnel), 87 ont pris part à des paris entre juillet 2013 et janvier 2014). Or cette pratique est rigoureusement interdite pour les joueurs professionnels, qui ont été informés sur les risques depuis 2012 par des campagnes de sensibilisation.

«Nous n'étions pas obligés de demander ce croisement. Nous sommes les seuls à avoir mené cette opération d'identification, alors que nous aurions pu ne rien faire. 5,6% des joueurs concernés, c'est trop, mais nous n'avons pas décelé de trafic, de corruption. Je veux croire que ces joueurs ont été maladroits, qu'ils ont agi par légèreté ou par manque d'information», a expliqué au Scan Sport Frédéric Thiriez, le président de la LFP.

87 joueurs épinglés, 19 sont issus de Ligue 1

Sur les 87 joueurs épinglés, 19 sont issus de Ligue 1 (54 de Ligue 2 et 14 de National), mais aucun joueur «emblématique ou très connu» n'en fait partie. «Il n'y a pas de joueurs de l'équipe de France non plus dans cette liste», rassure Thiriez, qui précise que 14 joueurs seulement ont parié plus de 500 € sur la période. Par ailleurs, le pari moyen ne dépasse pas 20€».

Les parieurs ont été répartis en quatre groupes selon la gravité de leur délit (voir le graphique) . Trois critères ont été pris en compte: fréquence des paris, montant total sur l'année et surtout le fait ou non que le pari soit «négatif». On entend par ce terme un pari d'un joueur sur match nul, une défaite ou une absence de but de l'équipe dans laquelle il joue. 23 joueurs sont concernés par ces paris négatifs et cinq ont même pris part à des rencontres sur lesquelles ils ont misé.

Ces cinq cas préoccupent la LFP, car ils sont susceptibles d'avoir influencé le cours de la rencontre après avoir parié. La Ligue n'a pas souhaité dévoiler les noms ni le niveau des joueurs qui seront prochainement entendus par la Commission de discipline qui rendra ses premières décisions les 17 et 24 juillet. Des suspensions pourraient tomber pour les cas les plus graves, et il n'est pas exclu que les dossiers soient transmis ensuite à la justice. Pour la grande majorité des joueurs, un rappel à l'ordre devrait être prononcé.

Il existe des failles malgré tout

En prenant les devants dans ce dossier, la Ligue tente de montrer patte blanche et d'assurer que le football professionnel n'est pas gangrené par les dérives des paris sportifs en ligne. Malgré un dispositif juridique très exigeant en France, le système est encore loin d'être complètement sécurisé. Pour plusieurs raisons. Si un joueur connu de tous s'inscrit sur un site de paris en ligne, l'opérateur ne relaiera pas cette information à la Fédération ou la Ligue concernées tant que celles-ci n'en ont pas fait la demande. D'autre part, ce croisement n'a concerné que les joueurs et non pas les entraîneurs ou l'encadrement des clubs pros. «Nous allons le demander prochainement», rassure Thiriez. Enfin, rien n'empêche un joueur de demander à sa compagne d'ouvrir un compte à son nom. Ou même de parier «physiquement» et anonymement dans un bar comme ce fut le cas pour le scandale des paris autour du match de handball Montpellier-Cesson.

Gilles Festor

http://sport24.lefigaro.fr/le-scan-sport/business/2014/06/23/27004-20140623ARTFIG00172-paris-sportifs-cinq-joueurs-pros-ont-mise-sur-leurs-matches.php

Lettre d'information des Acteurs du Sport N° 459

Le basket français veut mettre l’Euro dans son panier

Le malheur des uns fait le bonheur des autres. Retiré des mains de l’Ukraine par le bureau de la FIBA Europe, réuni la semaine passée à Munich, l’EuroBasket masculin 2015 pourrait atterrir dans celles de la France. La Fédération française de basket-ball (FFBB) et son président, Jean-Pierre Siutat, le souhaitent et n’en font pas mystère. L’événement les tente, en partie ou même, qui sait, dans sa totalité.

Dans sa formule actuelle, l’EuroBasket 2015 regroupera 24 équipes. Il débutera par une phase de poules, construite autour de quatre groupes de six équipes, avant de basculer vers un deuxième tour avec des matchs à élimination directe. « On va candidater pour un premier tour, mais en se réservant la possibilité d’aller plus loin et de viser un projet plus ambitieux: la compétition toute entière », avance Jean-Pierre Siutat, fier de rappeler que la France avait fait cause commune avec l’Allemagne dès 2010 pour décrocher l’organisation de ce championnat d’Europe, mais la FIBA Europe leur avait préféré le dossier ukrainien.

Une réunion est prévue ce mercredi 18 juin avec Najat Vallaud-Belkacem, la ministre des Sports. Le président de la FFBB doit y défendre son idée, détailler son pan et surtout en révéler les coûts. « L’Euro tout entier serait évidemment plus cher, explique-t-il, mais la perspective de voir la génération des Tony Parker et Boris Diaw disputer une phase finale en France ne manque pas d’attrait. » Les deux hommes viennent tout juste de décrocher le titre NBA avec les San Antonio Spurs. Un argument qui pourrait peser dans la balance au moment où l’Etat devra prendre une décision. L’EuroBasket 2015, le dernier de l’olympiade, servira en effet de tournoi de qualification aux Jeux de Rio, où l’immense TP devrait faire ses adieux à l’équipe de France.

Premier tour ou tournoi tout entier, l’événement ne pourra pas se disputer à Bercy. Le POPB, actuellement fermé pour rénovation, ne sera pas encore opérationnel aux dates prévues pour le championnat d’Europe (5-20 septembre). Mais le stade Pierre-Mauroy de Villeneuve d’Ascq, près de Lille, constituerait une solution de remplacement quasi-idéale. Tout récemment choisi pour organiser des rencontres du Mondial 2017 de handball, il peut accueillir 25.000 spectateurs en version dite Arena, c’est à dire transformé en salle rétractable.

A en croire la FIBA Europe, la liste des pays candidats serait déjà très longue. Une bonne quinzaine, pour tout ou partie de la compétition. Parmi eux, les noms de l’Allemagne, la Slovénie, la Lituanie et l’Espagne ont été cités. Les fédérations nationales ont jusqu’au 31 juillet 2014 pour déposer un dossier complet de candidature. Une réponse est attendue dans le meilleur des cas un mois plus tard, sans doute pas après la fin du mois de septembre. La FIBA Europe pourrait également, après avoir choisi un ou plusieurs pays hôtes, attribuer à l’Ukraine l’organisation de l’EuroBasket 2017.

http://www.francsjeux.com/2014/06/18/le-basket-francais-veut-mettre-leuro-dans-son-panier/12001

Rédigé par Master SEST

Publié dans #Lettre d'information des Acteurs du Sport

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